vendredi 7 mai 2010

Les USA, une nouvelle Rome, J5 - 6 mai


9:00, notre car prend le chemin du Capitole, où siègent les deux assemblées fédérales des USA. Arrivés à Capitol Hill, nous descendons du bus, face à la façade ouest du siège du pouvoir législatif de notre pays-hôte. Le gigantesque dôme est flanqué, à droite de la chambre des représentants (453) et à gauche, du Sénat qui compte 100 sénateurs. La blancheur du monument est accentuée par la tonalité  verte des arbres qui déploient leur splendeur ici comme  dans  les avenues, les "circles" et les parcs de Washington. Il fait un  temps superbe, chaud sans excès, un soleil radieux et un petit vent léger nous rafraîchit ! Après la queue rituelle (dix minutes seulement…) nous sommes fouillés (comme d’habitude… ) et conduits dans une grande salle de cinéma où rapidement commence un film, magistrale hagiographie du pouvoir États-Uniens, images conformes à ce que sait faire Hollywood. 
La rotonde nous attend. À quelques 55 mètres au-dessus de nous, peint sur fresque, veille le noble George Washington, entouré de délicieuses jeunes femmes qui  figurent les treize colonies et la démocratie américaine ; en dessous de la fresque, une frise due à Brumidi retrace l’histoire américaine de Christophe Colomb jusqu'à la naissance de l’aviation. Cette même histoire est restituée à travers de grandes peintures, des reliefs et des statues : c’est grandiose et… très pédagogique. Dans la National Statuary Hall qui jouxte la rotonde, chaque état a placé deux statues, les états concernés y reconnaissent leurs grands hommes. 
Grâce à des galeries souterraines, nous rejoignons la bibliothèque du Congrès, la plus grande du monde en nombre d’ouvrages. Maryvonne Mavroukakis finit par nous rejoindre. C'est l'une de nos amies, elle est l'une des bibliothécaires chargée en particulier des périodiques francophones et en langues romanes. Après avoir travaillé à la bibliothèque d'Orléans, elle rejoignit les US, dans les années 70. Elle nous fait visiter la célèbre "Librairy" d'une façon nette et précise pleine d'élégance. Nous commençons par le Great Hall, style renaissance italienne, à la symbolique omniprésente, dont un sculpteur français a joliment décoré les escaliers. Les trésors du lieu sont représentés par la Bible géante de Mayence et celle de Gutenberg du milieu du XVe siècle. La richesse et l’harmonie de la salle de lecture (il y en a 23 en tout) nous enchantent. Enfin nous visitons la salle où s’élabore le projet de reconstitution de la bibliothèque de Jefferson.


Maryvonne nous conduit au self-service de la bibliothèque où nous nous restaurons, en toute amitié. Belle lumière diffusée par les  grandes baies vitrées.  
L’après-midi commence  avec la visite de La National Gallery of Art, l’un des plus beaux musées de ce pays qui en est très bien pourvu. Deux bâtiments à l’architecture futuriste nous accueillent. Il est difficile d’en comprendre le plan et surtout les voies de communication, lorsque l’on finit par y parvenir, on s’aperçoit qu’il faut faire des choix drastiques vue l’étendue des collections, chacun pèse et soupèse. Personnellement, j’ai fait le choix de l’étage principal : l’art européen du XIIIe au XIXe siècle : en une grosse heure, je parcours les siècles allant de chefs d’œuvre en chefs d’œuvre, un Léonard, quelques Raphaël, des Titien, des Durer, des Rembrandt, des Watteau, des Boucher, j’en oublie bien sûr et j’ai manqué les Vermeer. Formidable survol de la peinture européenne, dans un cadre de sculptures et d’espace. Il faudra y  revenir…
17:00, nous avons rendez-vous avec Fabienne Sintes, l’envoyée spéciale de Radio France à Washington. Dans le brouhaha d’une brasserie de l’Union Station, elle nous parle de son métier et de la politique américaine, de l’obamaphilie d’il y a seize mois  devenue  obamaphobie depuis février dernier. Elle évoque la pensée politique de l’Amérique profonde, l’environnement, les voitures américaines, … Elle parle librement avec gentillesse et compétence.
Une heure plus tard nous dînons dans cette même brasserie, on mange tôt aux États-Unis…
Ensuite visite de l’Union Station, la gare principale de Washington construite à l’imitation des thermes romains. Puis shopping or not ! dans le vaste centre commercial  qui constitue le cœur de cette gare dans laquelle il est difficile de voir un train. 
Il fait nuit... nous entamons, pris en charge par notre vénérable car ! un circuit Washington by night, qui nous conduit, à travers les jets d’eau et les illuminations, au Capitole, au monument commémoratif de la deuxième guerre mondiale (WWII Memorial), qui rappelle que 400 000 américains furent  tués durant cette guerre ( je ne le décris pas, des photos seront bientôt là). Enfin, nous admirons le Jefferson Memorial, monument circulaire, la corolle de ses colonnades, la grande statue de bronze (près de six mètres) de l’auteur de la déclaration d’indépendance qui devint le troisième président des États-Unis.
 

2 commentaires:

  1. Assez marqué par la vérole,
    la petite, entendons-nous bien,
    dans sa bouche IL n'avait plus rien :
    sa Martha trouvait cela drôle.

    Il est entouré, il paraît,
    de jeunes femmes merveilleuses :
    elle sont "treize et délicieuses"
    dit notre Claude qui s'y connaît.

    Mais notre très cher président,
    entouré des dames budistes,
    dont il faudrait faire la liste,
    en a, près de lui, tout autant.


    C'est promis, je ne recommencerai plus !
    Et bonne découverte de NY

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  2. Geneviève et Yvan8 mai 2010 à 19:27

    Merci. Avec ce diary si intéressant Claude a l'art de nous donner encore plus de regrets de ne pas être des vôtres. Heureusement pour le groupe car nous ne pourrions suivre ce programme. Amitiés d'Yvan et Geneviève. Attendons la suite avec curiosité sur la comparaison entre civis romanus et homo americanus.

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