samedi 29 septembre 2012

La Mouette de Tchekhov mise en scène par Arthur Nauzyciel



La représentation de "La Mouette" de Tchekhov, mise en scène par Arthur Nauzyciel, que nous avons vue grâce au "Pass Budé" a provoqué chez les Budistes, et aussi les autres spectateurs venus nombreux, des réactions diverses allant de la fuite discrète à l'entracte jusqu'à l'enthousiasme.
Pour essayer de mieux cerner le sens de la mise en scène d'Arthur Nauzyciel, deux sites me semblent apporter quelques éclaircissements :

Un entretien du metteur en scène avec Jean-François Perrier réalisé  peu avant la représentation : c'est ici. Il y expose sa conception du théâtre, sa façon de travailler avec les acteurs et ce qu'il a voulu mettre en valeur dans "La Mouette" présentée au festival d'Avignon.

Une courte vidéo avec le chorégraphe lors des répétitions : c'est là

Personnellement, je n'ai pas été convaincu par la mise en scène de Nauzyciel que j'ai trouvée grandiloquente à force de vouloir faire passer des messages sur la mission de  l'artiste et la nécessité d'un renouvellement des formes traditionnelles du théâtre, éléments retenus comme fondamentaux par le metteur en scène ainsi qu'il l'explique dans son interview. Ni les ballets, ni la musique auxquels Nauzyciel attache une importance extrême (recherche d'un spectacle global ?) ne m'ont paru apporter "un plus" à la pièce. Le ton déclamatoire et les déplacements des  acteurs m'ont semblé se faire aux dépens de l'expression des sentiments et de la psychologie des personnages.

Après toutes ces critiques, un point positif : la diction très claire et , au moins de ma place, parfaitement audible des acteurs, m'a permis de savourer la beauté de certains passages du texte.  

Pour conclure, je dois avouer que cette mise en scène qui bouscule quelque peu l'idée traditionnelle que j'avais du théâtre de Tchekhov, m'a conduit à approfondir cette oeuvre, dont je n'ai d'ailleurs qu'une connaissance très limitée. Rien que pour cette remise en question, je ne regrette pas cette soirée.

Le débat est ouvert.

Claude Alsac

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