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Le mardi 13 novembre, nous avons accueilli avec un grand plaisir Nicole LAVAL-TURPIN, professeur agrégé de lettres classiques au Lycée Pothier venue parler de :
Le mardi 13 novembre, nous avons accueilli avec un grand plaisir Nicole LAVAL-TURPIN, professeur agrégé de lettres classiques au Lycée Pothier venue parler de :
COLETTE et ANNA DE NOAILLES, RIVALES ET AMIES
Dans sa présentation, Jean Nivet, après avoir rappelé le succès de la conférence que Mme Laval-Turpin avait faite il y a déjà une dizaine d’années à propos d’une autre amie de Colette, Hélène Picard, elle aussi poétesse — qui vécut dans son ombre et fut vite oubliée — a mis l’accent sur l’étrangeté apparente de l’amitié entre la paysanne de Saint-Sauveur en Puisaye et l’aristocrate roumaine, née Princesse Bibesco de Brancovan.
Nicole Laval-Turpin a d’emblée laissé entendre qu’“évoquer ensemble ces deux auteurs pouvait relever du cliché, tant elles ont été portées au sommet d’une littérature dite féminine, chacune ayant son domaine et sa singularité”. Elle a cherché la meilleure façon d’approcher ces deux destins, liés autant par leurs affinités que par leur rivalité, “l’écriture de l’une aidant à construire l’image de l’autre”, en s’appuyant sur leurs échanges épistolaires aussi bien que sur les témoignages de leurs contemporains. Et dans un premier temps, elle retrace leurs “chemins de vie” : bien qu’elles soient contemporaines, si Anna de Noailles devient célèbre dès 1901 avec Le cœur innombrable, à cette date, Colette n’a pas encore signé seule ses Claudine de son nom de plume, et elle devra encore attendre les années vingt pour connaître la notoriété littéraire. Leurs relations sont au départ des rencontres mondaines, mais peu à peu, un dialogue amical va s’instaurer entre la “Vagabonde” qui s’avoue “libre en paroles, tutoyeuse et peu prompte à se lier”, et la Comtesse qui accueille le Tout Paris dans son salon de l’avenue Hoche, en même temps qu’elle reçoit des honneurs officiels (par exemple elle entre en 1921 à l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique). Cette consécration ne gênera en rien son amitié pour Colette ni même son admiration qu’elle manifestera lors de la parution du Blé en herbe qui avait choqué les premiers lecteurs, puis plus tard à propos de Sido. qu’elle qualifie d’“éblouissante”. Colette, de son côté, lui adressera des billets, véritables témoignages d’affection.

Nicole Laval-Turpin a ensuite abordé ce qu’elle appelle les “chemins d’écriture“ de nos deux “rivales amies” : elles ont bâti des domaines distincts, même s’il existe “tout un champ de coïncidences et de proximités”. Pour elles, le statut de femme est essentiel dans cette époque nouvelle (et Anna de Noailles y tient un rôle emblématique). Un sentiment païen de la nature permet aussi de les rapprocher, mais leurs registres restent exclusifs. La poétesse, bien qu’ elle ait écrit des romans et des nouvelles, revendique la supériorité de la poésie. Colette, mal à l’aise devant “un langage où l’on ne peut tout dire”, s’attache à travailler sa prose, jusqu’au miracle de la phrase parfaite.

Colette survivra 18 ans à sa “rivale/amie” ; elle qui avait souffert de son passé de saltimbanque croulera sous les honneurs et accumulera les gros tirages. Le temps aussi fera son ouvrage : la poésie d’Anna de Noailles paraîtra assez vite un peu surannée (bien qu’actuellement un cercle réhabilite sa mémoire) alors que Colette est devenue non seulement un auteur classique, sujet inépuisable de thèses, mais aussi un auteur populaire, car la majorité des lecteurs s‘est reconnue dans la “grande Dame des Lettres”, toujours fidèle à la petite écolière de Saint Sauveur en Puisaye.
Nous aurions écouté des heures durant Nicole Laval -Turpin, qui a ajouté en P.S. que la maison natale de l’écrivain a été rachetée grâce à une souscription faite d’une multitude de dons modestes.
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Bonjour tout le monde, je suis très heureuse de faire partie de ce blogspot. J'espère ne pas vous déranger avec ce post. Je voulais vous parler de l'Université de Minia en général. L'Université de Minia est une université publique située à Al-Minya, en Égypte. Elle a été créée par décret présidentiel no 93 de 1976. Notre université est un lieu de rencontre et d'ouverture sur le monde. Elle cherche à fournir les éléments nécessaires au développement pour faire face à l'accélération des développements scientifiques et technologiques. L'Université comprend 20 Facultés : médecine, médecine dentaire, éducation physique, éducation artistique, éducation spécifique, éducation de la petite enfance, Droits, Dar Al-Uloom, Pédagogie, médecine vétérinaire, ordinateurs et informations, lettres, tourisme, beaux-arts, langues, sciences, ingénierie, pharmacie, agriculture, infirmerie.
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